Lors d’une réunion hier lundi 18 septembre avec plusieurs ministres, le chef de l’Etat est revenu sur la récente affaire concernant la délégation européenne qui a été interdite d’accès en Tunisie.
Il s’agit d’une délégation du Parlement européen en mission pour comprendre la situation politique, qui n’a pas été autorisée à accéder en Tunisie.
« Certaines chaînes étrangères tentent de nous apprendre des nouvelles et ils devraient prêter attention à leur situation, et ceux qui parlent de liberté de presse et d’expression devraient nous informer de leur situation dans leur pays », a-t-il fustigé.
Le président de la République a estimé que ceux qui veulent venir en Tunisie pour nous inspecter, doivent rester chez eux et ne sont pas les bienvenus. » S’ils le souhaitent, nous enverrons à notre tour des missions d’inspection dans leurs pays ».
Une délégation de la Commission des Affaires étrangères du Parlement européen était attendue récemment à Tunis pour une visite de travail de deux jours, afin de faire le point après la signature à la mi-juillet entre l’UE et la Tunisie d’un accord sur les flux migratoires.
Cinq députés de ladite commission – Michael Gahler, Dietmar Köster, Salima Yenbou, Mounir Satouri et Emmanuel Maurel, – devaient rencontrer des membres de la société civile, des syndicalistes et des représentants de l’opposition tunisienne. Mais cette délégation était aussi à Tunis « pour mieux se rendre compte de la situation politique actuelle ».
Les autorités tunisiennes ont adressé une lettre aux cinq députés dans laquelle elles les informent qu’ils ne seront « pas autorisés à entrer sur le territoire national ».