Le président de la République, Kais Saied, a reçu, ce mercredi 4 mai 2022, au Palais de Carthage, le doyen et professeur de droit constitutionnel, Sadok Belaid, pour un entretien qui a porté sur des questions à caractère juridique et constitutionnel ainsi que sur la formation d’une commission nationale pour l’instauration d’une nouvelle République.
Le président Kais Saied a, à cette occasion, souligné que « la participation est ouverte à toute personne ayant soutenu le processus de rectification du 25 juillet 2021″, indique un communiqué de la présidence de la République.
Selon le communiqué, cette commission supérieure sera divisée en deux sous-commissions : une commission dédiée aux réformes politiques et constitutionnelles alors que la deuxième est chargée de proposer des réformes économiques et sociales.
Cette commission aura un rôle consultatif et s’appuiera sur les résultats de la consultation électronique pour avancer ses propositions, ajoute le communiqué.
Aujourd’hui, le Chef de l’Etat a également reçu M. Ibrahim Bouderbala, Bâtonnier de l’Ordre National des Avocats pour une réunion qui a, elle aussi porté sur la mise en place du Comité national pour l’établissement d’une nouvelle République et le rôle du secteur judiciaire dans ce comité.
Le président de la République Kais Saïed a annoncé, le 1er mai lors d’une allocution, la création d’un haut comité auquel sera confié la mission de préparer au mieux l’instauration d’une nouvelle République dans les plus brefs délais, conformément au décret présidentiel relatif aux mesures exceptionnelles.
Ledit haut comité constitué de deux organes, avait-il annoncé. Le premier sera chargé des questions liées au dialogue national et sera composé du quartet : Union générale tunisienne du travail (UGTT), Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA), Ordre national des avocats (ONAT) et Ligue tunisienne de défense des droits de l’homme (LTDH).
Ce dialogue national sera « différent » de ses prédécesseurs, a assuré Kais Saied, soulignant qu’il ne sera ouvert qu’à ceux qui sont « crédibles » envers le mouvement correctif amorcé le 25 juillet 2021.
Ceux qui se sont vendus les consciences, qui sont « dépourvus de patriotisme » et qui n’ont cessé de « saccager, d’affamer et de malmener le peuple tunisien », ne seront plus présent à ce dialogue, a martelé le chef de l’Etat.
Les travaux de cet organe seront soumis au peuple par voie de consultation nationale avant que les recommandations et les propositions formulées ne prennent corps dans un projet soumis à l’approbation populaire dans le délai préétabli du 25 juillet 2022, a-t-il précisé.