Dans un entretien à l’AFP, Sadok Belaïd, nommé à la tête de la « Commission nationale consultative pour une nouvelle République », a affirmé ce lundi 6 juin 2022 que le projet de Constitution sera expurgé de toute référence à l’islam pour combattre les partis d’inspiration islamiste comme Ennahdha.
Chargé de rédiger et de présenter un nouveau projet de Constitution, il a affirmé qu’il soumettrait le texte pour validation au président de la République au plus tard le 15 juin avant qu’il ne soit soumis à référendum.
« 80% des Tunisiens sont contre l’extrémisme et contre l’utilisation de la religion à des fins politiques. C’est précisément ce que nous allons faire tout simplement gommant l’article 1 dans sa formule actuelle », a dit M. Belaïd.
« Il y a possibilité que l’on efface l’article 1er dans sa version actuelle », a-t-il insisté. « Nous pouvons nous passer de mentionner une quelconque religion. » a-t-il encore dit.
Le dialogue national organisé par la présidence de la République a démarré ce samedi 4 juin 2022, à Dar Dhiafa à Carthage. Alors que certains partis politiques ont boycotté ce rendez-vous, les premiers débats ont porté sur la situation économique et sociale.