La situation actuelle est ordinaire au niveau de la frontière entre la Tunisie et la Libye. C’est ce qu’a assuré le Colonel-Major Taoufik Rahmouni, porte-parole du ministère de la Défense : «L’activité des échanges commerciaux et le déplacement des personnes et véhicules se déroulent normalement au niveau du poste frontalier de Ras Jedir», a-t-il déclaré à l’agenceTAP.
«La frontière avec la Libye est sécurisée et les Forces armées tunisiennes déployées sur place n’ont enregistré la présence d’aucune milice ou d’éléments armés libyens», a-t-il ajouté, assurant que les forces de sécurité et les Forces armées ont pris les mesures nécessaires en renforçant la présence au niveau de la zone militaire tampon et en déployant, notamment, des unités armées sur une seconde ligne.
D’après le Colonel-Major Rahmouni, parmi les menaces auxquelles se préparent les Forces armées il y a «le mouvement des réfugiés […] qui posera un problème d’hébergement surtout que 1,9 million de Libyens résident, actuellement, en Tunisie». Par ailleurs, il a déclaré que des affrontements peuvent se déclencher entre des Libyens résidant en Tunisie, en raison de leurs appartenances (politiques, tribales ou régionales, ndlr) divergentes.
L’autre menace pesant sur la Tunisie, au vu de la situation libyenne détériorée, est «l’intrusion d’éléments terroristes, l’entrée d’une importante quantité d’armes et la perpétration d’actes terroristes», a-t-il précisé.
Notons que, le vendredi dernier suite à une réunion urgente du conseil national de sécurité, le ministre de l’Intérieur, Lotfi Ben Jeddou, avait déclaré, que cette réunion avait eu pour objet l’examen de «l’évolution de la situation en Libye et ses répercussions sur la Tunisie, que ce soit au niveau de l’infiltration de terroristes, de l’exode d’immigrants» ou de l’apparition de problèmes entre les Libyens résidant en Tunisie.