Sur fond du blocage persistant au sujet du remaniement ministériel, le chef du gouvernement a recouru aux services consultatifs du Tribunal Administratif. C’est en tout cas ce qu’a confirmé ce lundi 8 février, le porte parole du TA Imed Ghabri.
Cité par Mosaïque FM, il a expliqué que les services consultatifs du Tribunal Administratif ont reçu ce lundi une correspondance de la part de la présidence du gouvernement portant sur le blocage relatif à la prestation de serment des onze ministres approuvés par l’Assemblée des représentants du peuple.
Il a insisté sur le rôle consultatif du TA, tout en affirmant que la justice administrative donnera son avis après consultation de ce dossier.
Hichem Mechichi a appelé, le président de la République, dans une correspondance, à fixer une date pour la cérémonie de prestation de serment des nouveaux ministres, sauf que ce dernier rejette catégoriquement certains noms pour soupçons de corruption. La situation renvoie en effet à un blocage et à un bras de fer engagé entre les deux hommes.
En recevant, mercredi 3 février 2021, le secrétaire-général de l’UGTT, le président de la République Kais Saied avait réitéré son refus du dernier remaniement ministériel.
En effet, dans un communiqué rendu public, la présidence de la République a annoncé que le chef de l’Etat a renouvelé son rejet du remaniement ministériel qu’il juge contraire aux dispositions de la Constitution. Le chef de l’Etat a souligné les efforts de la centrale syndicale visant à sortir de cette crise, mais s’est dit « attaché à ses engagements et principes envers le peuple », rappelant que tout dialogue doit être soumis à ces principes.
Le président de la République avait menacé de priver certains ministres liés à des soupçons de conflits d’intérêt de faire cet acte protocolaire. En effet, alors que le président de la République semble retarder cette cérémonie, les nouveaux ministres ayant obtenu l’aval des députés s’impatientent pour prêter serment et commencer leurs missions.