Les représentants du Ministère des Transports ont confirmé que la Tunisie négocie actuellement avec plusieurs pays européens et du Golfe, ainsi qu’avec le Canada, pour établir des accords de reconnaissance mutuelle des permis de conduire.
Ces accords permettraient aux Tunisiens résidant à l’étranger d’échanger leurs permis sans passer de nouveaux tests – à condition, bien entendu, d’avoir d’abord réussi le parcours du combattant pour obtenir le précieux visa, véritable premier permis de circuler.
Un accord récent avec l’Italie, signé le 16 janvier 2025 à Rome lors d’une visite officielle du ministre des Affaires étrangères, de l’Immigration et des Tunisiens à l’étranger, a été approuvé à l’unanimité par la Commission parlementaire de planification stratégique. Cet accord remplace celui de 2004 et simplifie les procédures d’échange de permis.
En France, le permis tunisien n’est valable qu’un an avant d’être échangé, avec une exception pour les étudiants qui peuvent l’utiliser pendant toute la durée de leurs études. Pour les voyageurs, un permis international peut être obtenu en Tunisie pour 10 à 30 dinars selon la durée de validité souhaitée (1 à 3 ans).
L’accord avec l’Italie supprime l’obligation de passer des examens théoriques ou pratiques lors du remplacement, sous réserve de compléter les procédures administratives requises. Il prévoit également un échange d’informations entre les autorités des deux pays concernant la validité et l’authenticité des permis.
Les membres du Parlement ont souligné l’importance de ces accords pour la communauté tunisienne et ont appelé à leur extension à d’autres pays afin de renforcer l’engagement de la Tunisie dans le système mondial de mobilité des personnes – une mobilité qui reste néanmoins hypothétique tant que les barrières administratives à l’obtention des visas demeurent aussi élevées que les murs de l’Europe forteresse.