« Je ne suis pas un terroriste, je ne suis pas un fugitif », a déclaré Atef Mathlouthi sur Rai 3, dans la soirée du dimanche 25 mars.
Ce Tunisien visé depuis samedi par un mandat de recherche en Italie, pour planification d’un attentat de grande envergure à Rome, a déclaré à l’émission « Chi l’ha visto? » qu’il est actuellement en Tunisie et qu’il n’a aucun lien avec le terrorisme.
« La police tunisienne m’a interrogé toute la journée. Je dénonce tout ça ! », a-t-il poursuivi.
En effet, selon TgCom24, l’ambassade italienne à Tunis a reçu une lettre anonyme selon laquelle ce citoyen « aurait exprimé son intention de commettre une série d’attentats dans le centre de Rome, dans le métro, les cafés, les sites touristiques et centres commerciaux ».
La lettre a été communiquée aux autorités italiennes et les recherches ont commencé depuis la soirée du samedi 24 mars. Le Tunisien en question est déjà connu de la police pour trafic de drogue et autres crimes mineurs, ajoute la même source.
Sur la page Facebook officielle de l’émission italienne apparaît un commentaire de la nièce de Atef : « C’est un mensonge, ce pauvre homme est mon oncle, on dit qu’on le cherche à Rome, alors qu’aujourd’hui la police tunisienne l’a trouvé travaillant en Tunisie, où il a passé toute la journée à être interrogé.
Tout cela a été causé par une lettre anonyme envoyée par une personne qui lui voulait du mal. Je ne veux accuser personne. Mais à mon avis, la police italienne a agi trop vite, sans s’être d’abord assurée des accusations.
En 24 heures mon oncle s’est retrouvé dans tous les journaux du monde avec l’accusation si sérieuse de faire partie de l’Etat islamique et de vouloir attaquer Rome, alors que le pauvre travaillait à Tunis pour apporter de la nourriture à sa famille. J’espère que tout cela sera résolu et que mon oncle recevra les excuses qu’il mérite ».
Une histoire assez floue avec des accusations parachutées s’il s’avère vrai que Atef Mathlouthi réside en Tunisie et pas en Italie. Les enquêteurs italiens poursuivent actuellement l’investigation pour déterminer les dessous de cette affaire et l’origine de la lettre anonyme envoyée à l’ambassade d’Italie à Tunis.