Le rôle joué par Rached Ghannouchi dans le consensus national lui ouvre de nouvelles opportunités de carrière qui, sur le moyen terme, risquent, certainement, de l’éloigner de la scène politique tunisienne, au plus grand bonheur de ses nombreux détracteurs.
Ainsi, d’après des sources auprès d’Ennahdha qui se sont exprimées au journal Achourouk, des délégations partisanes étrangères ont visité, récemment, la Tunisie, et plus spécialement, le local du parti à Monplaisir pour féliciter les dirigeants nahdhaouis du consensus accompli dans le pays, et principalement, pour demander à Rached Ghannouchi d’intervenir dans le règlement des conflits politiques.
D’après les mêmes sources, des gouvernements étrangers ont réclamé, également, la médiation du leader d’Ennahdha pour que leur pays connaissent un identique consensus que celui prévalant, actuellement, en Tunisie.
Selon les sources d’Achourouk, ces délégations «ont considéré que le fait qu’un parti islamiste prime l’intérêt général et cède le pouvoir auquel il avait accédé après des élections intègres et transparentes, est un précédent exceptionnel qui mérite d’être étudié avec beaucoup d’intérêt».
Les mêmes sources ont indiqué au journal que le parti turc de la Justice et du Développement (AKP/ parti au pouvoir), a demandé la médiation de Rached Ghannouchi pour qu’il règle les difficultés qu’a l’AKP avec le Parti du Bonheur, qui lui est, pourtant, politiquement proche.
La même médiation a été demandée par un dirigeant du Fatah palestinien pour régler les conflits entre l’Organisation de la libération de la Palestine (OLP) et le Hamas. Au Soudan, le Congrès national (parti au pouvoir) attend, lui aussi, l’intervention de Rached Ghannouchi pour qu’il tente un rapprochement des vues avec le parti oppositionnel, le Congrès populaire.
Outre ces trois pays, le président d’Ennahdha aura également à répondre à l’appel de plusieurs partis libyens pour qu’il préside la commission de réconciliation, formée pour sortir le pays de l’impasse dans laquelle il se trouve.