Dans un élan de solidarité face à la tragédie humanitaire qui frappe Gaza, un collectif d’activistes tunisiens — composé de médecins, de volontaires et de militants associatifs — s’apprête à lancer une caravane terrestre à destination de la bande de Gaza, dans quelques jours.
Plus qu’une simple action humanitaire, cette initiative prend la forme d’un véritable périple à travers plusieurs pays, incarnant la volonté d’atteindre physiquement la population palestinienne malgré les obstacles géopolitiques.
Le tracé de la caravane s’annonce aussi symbolique que complexe. Le départ est prévu depuis Tunis, avec un premier point de passage par Ras Jedir, à la frontière tuniso-libyenne. Cette étape représente déjà un défi logistique et sécuritaire, étant donné la situation instable à l’ouest de la Libye.
Une fois en Libye, la caravane empruntera la route côtière longeant la Méditerranée, en passant par les villes de Tripoli, Misrata, puis Benghazi. Cette longue traversée est l’un des maillons les plus sensibles du trajet, en raison des tensions persistantes entre factions libyennes rivales, des risques d’embuscades et des contrôles militaires fréquents.
L’objectif est ensuite d’atteindre la frontière égyptienne au poste de Salloum, à l’extrême est de la Libye. Mais là encore, rien n’est garanti. Le franchissement du poste de Salloum nécessite des autorisations diplomatiques préalables, ainsi qu’un accord explicite des autorités égyptiennes. C’est une étape cruciale : sans l’aval du Caire, la caravane risque l’immobilisation, voire le refoulement.
En cas d’accord, la caravane poursuivra sa route à travers le désert égyptien jusqu’à Rafah, unique point de passage terrestre entre l’Égypte et Gaza. C’est là que les espoirs se concentrent : accéder à Gaza, remettre les aides médicales, apporter un soutien moral et documenter la situation sur place.