Au cours d’un événement presse tenu pour annoncer l’ouverture des nouvelles lignes de Nouvelair vers Londres, Manchester et Genève, le directeur général adjoint de cette compagnie aérienne privée, Chokri Zarrad, a lancé un véritable cri d’alarme aux pouvoirs publics sur la qualité des services de l’aéroport Tunis-Carthage.
Selon lui, des mesures urgentes sont nécessaires à prendre à l’aéroport de Tunis-Carthage qu’il considère, comme tous ses usagers d’ailleurs, comme un « véritable point noir » pour le tourisme tunisien, un frein au bon fonctionnement des compagnies aériennes et un obstacle au flux de passagers en Tunisie.
Le responsable de Nouvelair n’a pas hésité à dire tout haut ce que certains responsables pensent tout bas, en étalant sans prendre de gants les nombreux dysfonctionnements et autres manquements de l’aéroport Tunis-Carthage.
Selon lui, l’expérience client marche parfaitement dans les premières phases du voyage (réservation en ligne, paiements…) mais elle se détériorait dès l’arrivée à l’aéroport.
Zarrad a cité, à titre d’exemple, le nombre insuffisant de comptoirs d’enregistrement mis à la disposition de Nouvelair. « Nous ne maîtrisons pas le nombre de comptoirs ouverts à l’aéroport et nous nous battons pour en avoir 5 », a-t-il lancé, avant d’ajouter : « Que dire quand nous avons 4 vols dans un créneau d’une heure ? ».
Il a par ailleurs déploré la lenteur des formalités de police qui peuvent atteindre parfois une heure. « De Tunis, il est impossible le matin de partir à l’heure et ce n’est pas la faute des compagnies. Tout est prêt, l’avion, les équipages, mais les formalités nous freinent », s’est-il plaint.
Zarrad s’est aussi étalé sur le vieux problème devenu chronique de la lenteur de réception des bagages dans l’aéroport de Tunis-Carthage, qui peut prendre jusqu’à deux heures avant de les voir sortir sur le tapis roulant, pour que les voyageurs puissent les récupérer enfin.
« Il est dans l’intérêt de la Tunisie de résoudre ces problèmes afin d’offrir aux passagers et notamment les Tunisiens de l’étranger des conditions d’accueil optimales », a-t-il conclu.