Le parti Qalb Tounes a exprimé sa « grave préoccupation et sa profonde inquiétude face à la détérioration et à la complexité de l’état de santé de son chef, Nabil Karoui, ainsi qu’à l’insistance à poursuivre sa détention en dehors des dispositions de la loi. »
Pour le parti, ces craintes « réelles et légitimes » découlent des transferts répétés entre le lieu de détention et l’hôpital dans des conditions humiliantes, en plus de l’insistance à poursuivre sa détention en violation de la loi et à le priver de sa liberté et de ses droits les plus élémentaires en tant que citoyen.
Le communiqué publié dans la soirée du dimanche 13 juin 2021, a mis en garde contre « les conséquences de la poursuite de cette approche dangereuse visant à la liquidation physique de Karoui », tenant toutes les parties concernées directement et indirectement pour responsables.
Et de souligner que « la sécurité de Nabil Karoui et de sa vie ne feront jamais l’objet de marchandage, et que les tentatives et les menaces les visant ne passeront pas ».
Jeudi dernier, le juge d’instruction auprès du tribunal de première instance de Tunis a accusé trois experts chargés de l’expertise financière sur les activités de Nabil Karoui.
Cette expertise financière correspondait à une enquête menée par des experts financiers au sein de l’instance judiciaire en charge de l’affaire Karoui.
Selon Mosaïque FM, après la clôture des investigations, deux experts ont été en effet accusés de falsification de rapport d’expertise.
Le parti Qalb Tounes (« Au cœur de Tunisie ») avait annoncé qu’il poursuivra en justice un groupe d’experts pour «falsification matérielle et morale», sur fond de l’expertise financière élaborée par ledit groupe sur les activités du fondateur du parti, Nabil Karoui.
Ce dernier avait été reconduit en prison. Selon Mohsen Daly, porte- parole du pôle judiciaire économique et financier le juge d’instruction avait décidé de transférer Karoui, à un établissement public de santé pour y recevoir les soins nécessaires suite à la détérioration de son état de santé.
Karoui qui observe un sit-in au bureau du juge d’instruction près le pôle judiciaire, a refusé de signer la décision de prolongation de sa détention préventive.
Un mandat de dépôt a été émis à son encontre, le 24 décembre 2020 après avoir été entendu pour des soupçons de corruption financière et d’évasion fiscale.