Une trentaine d’organisations et associations nationales ont appelé, ce lundi 24 janvier 2022, le ministère de l’Intérieur à renoncer au projet de passeport et de carte d’identité biométriques.
Dans une déclaration conjointe appelant la société civile à « œuvrer en faveur de l’adoption d’une nouvelle loi sur la protection des données personnelles, qui se concentre essentiellement sur le citoyen et respecte ses droits », elles dénoncent le fait que « le ministère de l’Intérieur a annoncé la reprise de ce projet en l’absence totale des principes de transparence et de participation à la législation qui affectent les droits des citoyens tunisiens, en particulier le droit à la vie privée ».
Elles rappellent au gouvernement « son engagement en faveur de la protection des données personnelles en ratifiant la Convention du Conseil de l’Europe pour la protection des personnes à l’égard du traitement automatisé des données à caractère personnel et son protocole additionnel, et en adoptant une nouvelle loi en ligne avec les exigences du paysage numérique actuel et des nouvelles technologies », induqye le communiqué relayé par l’agence TAP.
Le ministère de l’Intérieur a annoncé, le 17 janvier dernier, avoir organisé de nombreuses sessions de travail pour accélérer la mise en place du passeport et de la CIN biométriques dans le but d’acquérir les différents équipements pour mettre en place ce système d’identité nationale dans le cadre de la numérisation des différentes procédures moyennant un budget supplémentaire alloué.
Le projet de loi organique concernant le changement de la carte d’identité nationale a été validé en juillet 2016 par un conseil des ministres. Cette dernière ne contiendra ni le métier ni l’empreinte de la personne pour éviter tout risque d’inégalité entre les citoyens. Ces cartes d’identité nationales intelligentes se baseront sur un identifiant unique pour chaque citoyen.