Le procès du prĂ©sident dĂ©chu, Zine el Abidine Ben Ali, qui a dĂ©marrĂ©, aujourd’hui, « au tribunal de première instance de Tunis, a vu la dĂ©fense se retirer, en raison de l’absence de l’accusĂ© et après que le tribunal ait refusĂ© de reporter l’affaire », rapporte l’agence TAP. Suite au retrait des avocats, le prĂ©sident Touahmi Hafi a dĂ©cidĂ© de suspendre l’audience. (Mise Ă jour) Après quelques minutes, le juge a dĂ©cidĂ© de continuer la lecture de l’acte d’accusation contre le prĂ©sident dĂ©chu en l’absence des avocats de la dĂ©fense.
Selon Le Figaro, un des avocats de Ben Ali, Me Hosni Beji a déclaré : »Nous ne voulons pas participer à ce procès et nous nous retirons ».
En quittant la salle, les avocats de Ben Ali, Mes Hosni BĂ©ji et BĂ©chir Mahfoudhi, ont Ă©tĂ© huĂ©s par les prĂ©sents qui scandaient « DĂ©gage! » , rapporte journalmetro.com. Un des prĂ©sents a mĂŞme lancĂ© « Bon dĂ©barras! Vous auriez mieux fait de dĂ©fendre les victimes de Ben Ali au lieu de vous faire les avocats d’un tortionnaire », ajoute la mĂŞme source.
Rappelons qu’aujourd’hui le procès de Ben Ali par contumace, porte sur les affaires de dĂ©tention d’armes, de stupĂ©fiants et de pièces archĂ©ologiques.
L’ancien juge Mokhtar Yahyaoui a dĂ©clarĂ© Ă TF1 qu' »un procès par contumace est un procès formel », et que « tout recommence Ă zĂ©ro » si l’inculpĂ© se prĂ©sente devant la justice.
Mokhtar Yahyaoui ajoute que « la seule possibilitĂ© pour la dĂ©fense de dĂ©battre du dossier, c’est la prĂ©sence de l’accusé », mais le retour du prĂ©sident dĂ©chu en Tunisie est « fantaisiste », rapporte la chaine française.