La Fédération internationale des journalistes aurait décidé de réagir après la plainte en justice déposée contre Mohamed Yassine Jelassi, président du Syndicat national de journalistes tunisiens (SNJT).
Ce dernier est visé par une procédure judiciaire suite à la couverture d’une manifestation le 18 juillet 2022, ce que condamne avec la plus grande fermeté la FIJ. Il est notamment poursuivi pour « incitation à la désobéissance et voies de fait sur agent public ».
La FIJ étudie « une action contre le gouvernement tunisien devant l’Organisation internationale du travail (OIT) à Genève, agence des Nations Unies, pour violation du droit de manifestation, et appelle toutes les organisations internationales de médias et de droits de l’Homme à condamner cette attaque injustifiée contre le SNJT et à activer toutes les formes de soutien et de solidarité envers son confrère », indique un communiqué en date d’hier.
La FIJ considère en effet que « ces poursuites judiciaires s’inscrivent dans un contexte général d’atteinte à la liberté d’expression et de la presse en Tunisie et constituent une menace sérieuse aux acquis démocratiques de la Tunisie depuis la révolution de 2011 ».
Elle estime, en outre, « ce ciblage comme une attaque injustifiée contre l’un de ses syndicats membres et appelle les autorités tunisiennes à respecter leurs engagements internationaux et à cesser d’utiliser des dispositifs judiciaires et sécuritaires pour résoudre des problèmes qui ne peuvent être résolus que par le dialogue et la négociation ».