Lors d’une conférence de presse organisée samedi 11 août, la présidente du parti destourien libre (PDL) Abir Moussi a exprimé sa position quant au rapport de la commission des libertés.
Pour elle le rapport “comporte plusieurs menaces et s’appuie sur des arguments et justifications illogiques”.
Dans ce sens elle a appelé le président de la République à ne pas adopter le rapport de la Commission des libertés individuelles et de l’égalité (COLIBE) car “il comporte plusieurs lacunes et des dispositions de nature à porter atteinte aux droits de la femme et de la famille mentionnés dans le Code du statut personnel de 1956”.
Ce rapport, a-t-elle expliqué, prive la femme de son droit systématique à la pension, accorde le droit d’héritage aux fils illégitimes et privilégie les individus au détriment de la société, rapporte l’agence TAP.
D’après la présidente du PDL, ces questions conflictuelles contenues dans le rapport accordent une légitimité implicite à la polygamie et portent atteinte à l’institution du mariage et à la conception de la famille comme le noyau de la société tunisienne et l’illustration de son identité et de son unité.
Par ailleurs, Moussi a critiqué la manière avec laquelle a été créée la commission. Ses membres ont été désignés sans que l’opinion publique ne soit informée des critères retenus, explique-t-elle. Ceci outre la question de représentativité des différentes catégories de la société tunisienne.
Pour Abir Moussi, le rapport de la COLIBE n’a pas été motivé par la volonté de renforcer la position de la femme tunisienne, mais il intervient en réponse aux pressions internationales.