L’entretien accordé par Sihem Badi, la Ministre de la femme et de la famille, au journal « Achourouk » a défrayé la chronique et fait couler beaucoup d’encre (voir en bas de cette page un fac-similé de l’article en question). C’est sur la question du mariage coutumier, objet de la polémique, que Mme Badi a été invitée ce matin par Shems FM afin d’apporter des éclaircissements sur la teneur de sa déclaration.
La Ministre a tenu à préciser qu’il y avait un malentendu engendré par les conditions de l’interview. C’est peu de temps avant son voyage qu’elle a reçu un coup de fil d’une journaliste d’ « Achourouk » demandant son opinion sur le mariage coutumier (zawaj orfi). En un laps de temps extrêmement court, l’on ne peut selon la Ministre s’étendre sur un sujet aussi sensible. Elle regrette le fait que ses propos soient mal rapportés par la journaliste, tout en soulignant qu’elle est tout à fait contre cette forme de mariage. Ce phénomène qui est en train « de se propager dans les universités et certaines couches sociales, n’a pas de fondement ni sur le plan religieux, ni sur le plan juridique », note-t-elle. Et de poursuivre que ceux qui pratiquent ce genre d’ « union » commettent une infraction passible d’une peine de prison. Et la Ministre de poursuivre qu’il faut réagir fermement pour mettre un terme à cette tendance qui est en train de tromper beaucoup de nos jeunes.
Interrogée sur les critiques qui lui sont adressées à propos de la rencontre avec Amr Khaled, le prédicateur islamiste, Sihem Badi a souligné qu’il était de son rôle de recevoir une personnalité qui voulait partager la joie de la Révolution avec le peuple tunisien. Et la Ministre d’argumenter que Amr Khaled est venu avec des projets d’investissements. Elle a rejeté les réactions hostiles à cette rencontre, précisant qu’elle entend « se placer au-dessus des considérations idéologiques ».
Enfin quant à la récente nomination de la fille de Abdelwahab Maâter, Ministre du travail, dans son cabinet, Mme Sihem Badi a mis l’accent sur les compétences de la personne en question qu’elle a chargé d’enquêter sur les mauvaises gestions et la corruption d’associations sous le régime déchu. Selon les dires de la Ministre de la femme, cette mission ne sera pas rémunérée.