Une polémique a été déclenchée suite à l’annonce de la visite en Tunisie du prince héritier saoudien, Mohamed Ben Salmane.
L’annonce a été faite hier selon laquelle Mohamed Ben Salmane effectuera une série de visites officielles incluant la Tunisie, le 27 novembre prochain.
Mais ces visites interviennent au moment où Ben Salmane est au cœur d’une tourmente. Le Prince Héritier connait, en effet, des jours difficiles, suite au meurtre du journaliste saoudien Jamal Khashoggi à l’intérieur du consulat saoudien en Turquie, la CIA l’ayant accusé directement d’avoir commandité ce meurtre.
Hier, la Cour royale saoudienne a annoncé, dans un communiqué, que le prince-héritier saoudien, effectue à partir de jeudi 22 novembre, des visites de coopération dans plusieurs pays arabes afin de renforcer les liens du Royaume aux échelles régionale et internationale.
Le communiqué officiel précise que ces visites viennent en réponse aux invitations des chefs d’Etats de ces pays dont la Tunisie.
Or, la porte-parole de la présidence de la République, Saïda Garrach a démenti ledit communiqué, ce vendredi 23 novembre en déclarant sur la radio Shems fm, que « la visite de Mohamed Ben Salmane en Tunisie s’inscrit dans le cadre d’une tournée du prince héritier saoudien, qui englobe dix pays, précisant que ce dernier a demandé à effectuer cette visite ».
Suite à l’annonce de cette visite, un groupe de 50 a décidé de porter plainte contre la visite du prince héritier saoudien Mohamed Ben Salmane (MBS) en Tunisie.
Me Nizar Boujlel, coordinateur du groupe des 50 avocats pour la défense des libertés a expliqué que des journalistes, des blogueurs et des avocats les ont chargés de porter cette plainte devant les tribunaux tunisiens, sur fond de l’assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashogghi.