Nul doute qu’après l’assassinat de Chokri Belaid, d’autres personnalités, qui dérangent, puissent se retrouver dans la liste des hommes à abattre. Et certainement, parmi eux, l’animateur de l’émission Attisâa Massa sur la chaîne tunisienne Ettounsya Tv, Moez Ben Gharbia.
Aujourd’hui vers 16h, dans un café aux Berges du Lac, le « Côte d’Or », un homme en possession d’un pistolet a fait irruption, ce qui a horrifié les présents. Une irruption dans un café où l’animateur est un habitué et au-dessus duquel se trouvent les bureaux du siège de sa société.
Pour la majorité, il n’y a pas de doute que Moez Ben Gharbia était la cible, et qu’il a échappé à un assassinat.
La police a été alertée et les enregistrements des caméras de surveillance du café révéleront l’identité de l’homme armé, qui selon les premiers témoignages, ne s’est pas montré discret. On l’a même vu repartir dans une voiture Kia blanche.
Mais est-il possible qu’en Tunisie, on en soit arrivé à chercher à assassiner sans se soucier de se faire prendre ou de se faire identifier ? Ou, simplement, a-t-on voulu faire passer des messages de peur beaucoup plus explicites que ceux envoyés par des textos ?
Si une telle manœuvre se révèle réelle, c’est à dire, dans un café huppé, à 16h, devant des témoins, aurait-elle pour but de faire taire Moez Ben Gharbia ?
Mise à jour (06/03/13):L’individu qui a provoqué une panique générale, hier après-midi au Berges du Lac, en faisant irruption dans le café « Côte d’Or » était en fait un agent de police en civil qui était en mission, selon les déclarations d’une source du ministère de l’Intérieur à la radio Mosaique FM.