Un avertissement par voie d’huissier notaire, pour suspendre l’accord conclu entre le parlement tunisien et l’Organisation « National Democratic Institute (NDI) », a été envoyé ce jeudi 18 février par le bloc du parti destourien libre à Rached Ghannouchi, président de l’ARP.
Dans un communiqué rendu public vendredi, le bloc PDL a imputé au chef du parlement, la responsabilité juridique et politique « d’hypothéquer l’institution parlementaire aux forces étrangères en recevant un financement de l’extérieur ». Le PDL réclame la fin de tout financement étranger des activités législatives.
Le groupe parlementaire a, dans ce sens, mis en garde contre toute tentative de menacer la souveraineté nationale’ estimant que cette affaire reflète la mainmise étrangère exercée sur le Parlement pour mener des agendas politiques bien précis.
Cette organisation qui s’est infiltrée au parlement, est connue par son ingérence dans les affaires internes des pays, à travers un financement des conseillers parlementaires, des experts et des activités des commissions, sans déclarer les sources de cet argent, souligne le groupe PDL.
Et d’ajouter que l’Organisation NDI aide les députés à ouvrir des bureaux dans les régions de l’intérieur du pays, ce qui constitue une violation « flagrante » des dispositions du règlement intérieur de l’ARP et de la Constitution qui obligent l’Etat à fournir aux élus du peuple tous les moyens de travail.