L’affaire des 2 758 tonnes de pommes de terre importées de Turquie en Tunisie vient de connaître son épilogue. Après avoir été jugées impropres à la consommation par les autorités tunisiennes en raison de la présence de bactéries nocives, ces pommes de terre ont été renvoyées en Turquie. Les inspections effectuées au port de Mersin, dans le sud du Turquie, ont confirmé que la cargaison était infectée par une maladie végétale, entraînant une décision de destruction massive, rapporte Hurriet Daily News.
Dès le 10 janvier, les autorités turques ont commencé à détruire les 400 premières tonnes sous supervision douanière stricte. Les 2 100 tonnes restantes attendent le même sort. Selon Şeref Kabaoğlu, directeur de l’organisme de quarantaine agricole, aucun de ces produits ne pourra être mis sur le marché, garantissant ainsi une élimination totale, précise la même source.
En Tunisie, cette affaire a suscité une vive polémique. Trois suspects, dont un haut fonctionnaire, sont accusés d’avoir stocké 90 tonnes de pommes de terre depuis mai, sous prétexte qu’elles étaient destinées à la plantation, alors qu’elles étaient avariées. Ce scandale survient dans un contexte de pénurie alimentaire, où les prix des pommes de terre ont atteint des sommets.
Pour éviter de tels incidents à l’avenir, le ministère turc de l’Agriculture a révisé les normes de résidus de pesticides autorisés, alignant ses réglementations sur les standards européens. Cette mesure vise à renforcer les contrôles tant sur les produits importés que domestiques.