Le vice-président de l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT), Mokhtar Trifi, a confirmé l’existence de crimes de torture et d’impunité en Tunisie.
Selon le responsable, les droits de l’homme en Tunisie ont considérablement progressé après la révolution sur le plan législatif, mais le problème réside en l’exécution.
Il a expliqué à Jawhara fm que plusieurs droits, en particulier des droits économiques et sociaux assurés par la Constitution ne sont toujours pas passés à des droits applicables.
Torture dans les prisons
En avril, l’Organisation contre la torture en Tunisie (OCTT) avait dénoncé le recours persistant à des méthodes de torture « très dures » en Tunisie, notamment dans des postes de police, et l’absence d’un engagement « sérieux » du pouvoir pour mettre fin à ce phénomène.
La présidente de l’OCTT, Radhia Nasraoui avait déclaré à l’AFP que même après la révolution, la torture continue en Tunisie et des formes très dures sont pratiquées par des agents de police en toute impunité. « En 2017, on a reçu 80 cas de « violation physique et de torture » », a-t-elle ajouté.
« Il n’y pas d’indicateurs sérieux montrant l’engagement du pouvoir politique (…) pour faire appliquer dans la réalité les (normes internationales des) droits de l’Homme », indique le rapport de l’organisation.