Au cours d’une interview sur la radio Express FM, le ministre du Tourisme a Ă©voquĂ© la levĂ©e de la limite du temps dans les boĂ®tes de nuit tunisiennes. Ces dernières Ă©taient tenues de fermer au plus tard Ă 2h du matin sous l’ère Ben Ali. Du moins, c’est ce qu’affirme Mehdi Houas ! Le ministre du tourisme a mĂŞme dĂ©clarĂ© au cours de l’interview «ce n’est pas normal d’interrompre, Ă 2h du matin, le plaisir de quelqu’un lorsqu’il «zatel» (NDLR lorsqu’il plane)».
Le ministre avait bien les pieds sur terre Ă ce moment-lĂ et il ne planait pas. Mais c’est clair, il a confondu entre la fermeture des boĂ®tes de nuit, gĂ©nĂ©ralement autour de 4h et celui de l’arrĂŞt de service de l’alcool Ă 2h.
Donc, comme Houas a bien répété « sans aucune restriction », on peut imaginer facilement le scénario suivant : commencer la nuit au Calypso, pour la terminer au Sindbad, au bord de la mer.
Sur un ton plus sĂ©rieux, cette dĂ©cision s’inscrit dans la lignĂ©e de celles que Mehdi Haouas a mises en Ĺ“uvre pour renforcer le tourisme. Ces efforts s’inscrivent dans le cadre de la diversification des produits touristiques de notre pays après le 14 Janvier, allant jusqu’au nightclubbing et l’écotourisme.
À l’heure où les prévisions des réservations, faites par les professionnels pour cet été, sont catastrophiques, le ministre tente comme il le peut de limiter les dégâts. Ainsi, après avoir déclaré qu’il misait beaucoup sur le tourisme intérieur, et son omniprésence dans les médias et dans le monde, notamment en France, le voilà qu’il lance, sans le savoir et sans avoir prononcer le mot, les «afters» !
Le ministre du Tourisme semble à court d’idées pour sauver la saison touristique estivale. Cette décision, indirecte, de «lancer les afters» ressemble à une bouée de sauvetage…