Si les terroristes tunisiens semblent avoir pris racine aux quatre coins d’Europe et d’Orient à cause de graves connivences qui finiront par être étalées au grand jour, le cas des prostituées tunisiennes laisse tout aussi perplexe.
Dans un dossier fort documenté, nos collègues du Quotidien ont pointé du doigt cette question sous le titre : « Des Tunisiennes dans l’enfer de la prostitution au Moyen-Orient ».
Piégées sur les réseaux sociaux ou recrutées par le biais de castings mensongers qui leur promettent des carrières artistiques, ces jeunes filles se retrouvent dans l’enfer de la prostitution au Liban comme dans les pays du Golfe.
Leur nombre – comme celui des terroristes piégés par d’autres mensonges ou animés par une « sainte colère » (sic) – est difficile à évaluer.
Pour Myriam Ben Salem Missaoui, « rien qu’en 2012, 87 jeunes filles ont été refoulées du Liban et 15 autres des Emirats arabes unis et de Jordanie pour avoir été mêlées à des affaires de moeurs ». certaines sont apparues dans des films pornographiques et d’autres ont échoué dans des cabarets.
Parfois mineures, souvent naïves, ces jeunes filles et leur sort entre les mains des criminels de la traite des femmes constituent une autre facette du malaise tunisien, de la débandade morale et éthique d’un pays en perte de repères.
Entre toxicomanie, appât du gain et traite des personnes, le tableau est bien sombre pour ces filles allées au bout de l’enfer de la prostitution.
HB