Le très contesté prédicateur égyptien Mohamed Hassan débute son séjour de belle manière. Devant prêcher, aujourd’hui vers 16H30 à Hammamet, il a mis la ville sens dessus dessous. C’est que son arrivée dans la cité balnéaire a provoqué de multiples remous à commencer par les professionnels du tourisme qui ont vu leurs activités pâtir de cette présence.
Dans le cadre de cette visite, le centre-ville de Hammamet a connu, il est vrai, de nombreux désagréments, pour avoir été totalement fermé et en sus un blocage total du golfe de Hammamet.
Face à cette situation, des voix se sont élevées pour dénoncer cette visite venue perturber la paisible ville aux portes d’une saison touristique.
Les habitants et les professionnels du tourisme ont exprimé leur colère à l’instar de ce gérant d’une agence de voyage qui a exprimé, sur les ondes de la radio Shems FM, son incompréhension vis-à-vis des préparatifs en prévision de la visite du prédicateur.
«Que signifie cette visite en plein centre-ville alors qu’il aurait plus judicieux d’organiser ce prêche dans une salle couverte ou dans une mosquée mais pas en plein cœur d’une cité réputée pour être très prisée par les touristes», a-t-il lancé, rappelant que le centre de Hammamet reste un lieu de travail pour les restaurants et autres professionnels du tourisme.
Implicitement, il dénonce une provocation de la part des organisateurs : «si on veut plus de tourisme à Hammamet qu’on nous le dise franchement», a-t-il déclaré.
Ces déclarations dénotent un mécontentement général à Hammamet où des mesures spéciales ont été prises pour cette visite controversée qui a bloqué les activités des uns et des autres et acculé les touristes à éviter le centre-ville.
La plage, quant à elle, a été divisée en deux, une partie étant réservée exclusivement aux femmes et une autre étant dédiée aux hommes, chaque zone ayant son entrée indépendante.
Enfin, les organisateurs ont pris, selon le correspondant de Shems FM, des dispositions pour empêcher les journalistes de couvrir cet «événement». Ils auraient, en effet, rencontré de nombreuses difficultés et auraient même été jugés indésirables voire traités comme des «non-musulmans».