Dans une déclaration publiée aujourd’hui par l’Agence TAP, le syndicaliste tunisien Hédi Khairat, membre du bureau exécutif du secteur métallurgique au sein de la CGIL (principale centrale syndicale italienne), a appelé les autorités tunisiennes à engager une action diplomatique immédiate afin de garantir à la Tunisie une part permanente dans le nouveau programme italien de migration légale 2026-2028.
Le dispositif prévoit l’intégration de 497 550 travailleurs non‑européens sur trois ans, dont près de 165 000 chaque année, dans des secteurs en tension comme la santé, le bâtiment, le transport ou l’agriculture. Selon Khairat, cité par la TAP, la Tunisie doit agir avant les 31 autres pays partenaires pour ne pas se retrouver exclue d’un dispositif de cette ampleur.
Toujours d’après ses déclarations à la TAP, il a mis en garde contre la multiplication de contrats fictifs proposés par des pseudo-intermédiaires, au détriment de jeunes Tunisiens désespérés.
Il rappelle que seuls les canaux officiels – via les bureaux de l’emploi italiens ou les accords bilatéraux encadrés – offrent les garanties nécessaires pour un parcours migratoire légal et sécurisé.
En outre, Hédi Khairat s’est déjà exprimé publiquement sur le thème des relations politiques et économiques Tunisie‑Italie : au début de l’année 2023, il avait recommandé à la Tunisie de réexaminer ses liens diplomatiques avec Rome afin d’augmenter le quota de main-d’œuvre tunisienne dans les programmes migratoires italiens.
Entre diplomatie proactive et vigilance face aux dérives, Khairat invite la Tunisie à prendre le train migratoire légal en marche – sans quoi elle pourrait en rester spectatrice..