Aujourd’hui, dans une interview au journal “Achark Al Awsat”, l’avocat de Ben Ali, le Libanais Akram Azouri, récidive avec ses déclarations sur son client. «L’ex-président tunisien est victime d’une campagne de dénigrement et de diatribes politiques qui visent à salir son image devant l’opinion publique tunisienne» a-t-il déclaré.
L’interview de Me Akram Azouri coïncide avec l’annonce, hier, de la traduction en justice prochaine de » l’affaire des martyrs des événements de janvier 2011 devant la Chambre criminelle du tribunal militaire « . Rappelons que dans cette affaire, on retrouve, sur le même banc des accusés, ses deux ministres de l’intérieur Rafik Haj Kacem et Ahmed Friaâ et 40 hauts cadres de la sécurité.
Me Azouri a rappelé que Zine El Abidine, qui jouit encore de l’hospitalité saoudienne, était réellement victime d’un complot et d’un coup d’État sécuritaire bien montés contre lui et qui l’ont contraint à quitter la Tunisie contre sa volonté. Il a précisé, de surcroît, qu’il révèlera ceci d’une façon plus détaillée au peuple tunisien, ultérieurement.
Pour la défense de son client, l’avocat dit avoir déjà démenti toutes les accusations comme celles d’une fortune et de comptes courants en Suisse et en France, et ce, via des correspondances avec lesdits gouvernements. Il a également démenti les quantités conséquentes de drogue et d’armes automatiques, au palais de Carthage, qui précise-t-il ont été trouvé 40 jours après la fuite de Ben Ali.
En ce qui concerne les tirs sur les manifestants en vue de les tuer, Me Azouri a souligné le fait que toutes les communications téléphoniques entre Ben Ali et les ministères de l’Intérieur et de la Défense ont été enregistrées et sont dépourvues de tout ordre de tirer, car cela est vérifiable.
Au demeurant, Me Azouri a indiqué que Ben Ali souhaite finir sa vie en Tunisie. Toujours selon son avocat, s’il s’agit de condamner l’époque de son gouvernement, il n’est pas permis toutefois de salir son image et de porter atteinte à sa dignité… Ben Ali connaîtra-t-il des procès à la… Moubarak ?