Alors que la règle veut qu’une personne ait un seul discours à prononcer, notre président de la République s’y dérobe et multiplie par… trois. Après les habituels «Assalamou alaykom» x3, il démarre en arabe, sa prestation devant les députés de l’Assemblée nationale et nos hôtes étrangers. Suit un discours en français, et un dernier en anglais. Pensant peut-être faciliter la mission des traducteurs, il n’a fait que multiplier leurs efforts par… trois.
L’intention est, certes, à mettre au crédit de Moncef Marzouki, puisqu’il a montré une telle attention à nos hôtes étrangers. De plus, elle le distingue de certains de ses potentiels adversaires, dont le manque de maîtrise d’une langue étrangère, est resté dans les annales.
Mais ce genre de geste, «appréciables», ce répète souvent, ces derniers temps, pour le président de la République, et plusieurs sont à relativiser leur honnêteté.
Eminemment absent lors de la crise qui a secoué la Tunisie, Moncef Marzouki semble saisir la relative accalmie politique, pour paraître comme le dépositaire de la transition démocratique. Sa campagne électorale n’a fait que commencer, et cela va, bientôt, susciter d’énormes jalousies vu les moyens et les facilités dont il dispose à travers sa fonction de président de la République.
K. A.