Depuis le 2 mars, ils sont plusieurs, dont des barbus et salafistes, Ă manifester devant la TĂ©lĂ©vision nationale pour un meilleur mĂ©dia. Ils ne veulent plus d’un « mĂ©dia violet, corrompu, comme au temps de Ben Ali », alors que l’Ă©quipe de la rĂ©daction de la TĂ©lĂ© se bagarre Ă continuer de nommer un chat un chat et un premier ministre provisoire, un prĂ©sident provisoire …!
Durant la journĂ©e, les sitinneurs passent leur temps Ă insulter les journalistes et durant la nuit, ils campent sans se soucier des habitants ni des saletĂ©s qu’ils laissent derrière les buissons. Ils sont lĂ ! Leurs besoins de tous les jours leur sont acheminĂ©s pour pouvoir passer des nuits, tranquilles, dans leurs tentes devant le siège de la TV Nat, comme s’ils Ă©taient sponsorisĂ©s !
Ils ont mĂŞme l’Ă©lectricitĂ© ! Ils se servent d’un Ă©clairage public installĂ© en plein milieu de l’avenue de La Ligue des États Arabes du Nord Hilton (voir photos) pour alimenter leurs tentes en Ă©lectricitĂ© et Ă©clairer leurs banderoles Ă l’aide d’un projecteur Ă haut voltage. Et ce, au nez et Ă la barbe des forces de l’ordre, des agents de la municipalitĂ© et des officiels du gouvernement qui prennent tous les jours cette avenue en direction de leurs bureaux.
Il va sans dire que de telles pratiques sont interdites par la loi !
Nous avons, alors, contacté à ce sujet, la municipalité de Tunis, la Steg et le ministère de l’Intérieur. Ce dernier nous précise que cette affaire du sit-in est du ressort du ministère public. Quant à la municipalité de Tunis, elle ne sait pas si elle doit intervenir, car elle doit déterminer, au préalable, si l’éclairage en question est sous sa responsabilité ou sous celle de la Steg !
Finalement, la Steg nous informe que ce type d’éclairage public est contrôlé par un compteur installé dans le voisinage et qui est sous la tutelle de la municipalité de Tunis. Ainsi, les frais de la note de la Steg seront payés par la municipalité, qui, à son tour, les déduira des impôts des citoyens tunisiens !