Le président de l’Instance nationale de lutte contre la corruption, Chawki Tabib a déclaré le lancement d’une consultation nationale sur les décisions urgentes que le gouvernement doit prendre pour lutter contre ce fléau.
Sur sa page officielle Facebook, Tabib a proposé dix mesures :
Déclarer la guerre contre ce fléau ;
Appeler à tenir un congrès national portant sur la stratégie nationale de lutte contre la corruption ;
Mettre en place une campagne médiatique de sensibilisation ;
Ouvrir une enquête sur les rapports des organes de contrôle et d’inspection et la cour des comptes sur les trois dernières années ;
Généraliser l’application de l’informatisation des transactions et les appels d’offres publics et poursuivre en justice tous ceux qui l’entravent ;
Soutenir de manière urgente le pôle judiciaire financier, le tribunal administratif, les organes de contrôle, la cour des comptes et l’instance de lutte contre la corruption (notamment les ressources humaines, financières et logistiques);
Appliquer l’Open Gov et l’E-gouvernement, pour limiter les interactions entre les citoyens et les fonctionnaires de l’administration ;
Accélérer l’examen des projets de loi relatifs à : la protection des dénonciateurs, l’instance constitutionnelle, les déclarations des biens et des fortunes illégales et le cadre légal du pôle judiciaire et financier ;
Pour que les dossiers de corruption soient traités en priorité, le ministre de la Justice est appelé à donner ses instructions au ministère public ;
Réviser toute affectation, nomination ou recrutement dans la fonction publique, suspectés de corruption ou de favoritisme.
Concernant les dossiers de corruption, Chawki Tabib avait annoncé l’implication de certains agents municipaux dans plusieurs réseaux de corruption dont un chargé de la vente la viande avariée saisie aux restaurants universitaires. Ses déclarations ne son pas passées inaperçues. La police municipale a estimé que ces allégations « portent atteinte à tous les agents ».
A rappeler que le juge Ahmed Souab a révélé « qu’il y a cinq nom qui sont les piliers de la corruption en Tunisie ». Ces cinq personnes sont impliquées dans des affaires de corruption, et sont connues de la commission d’analyse financière relevant de la Banque Centrale et de l’Etat, mais jusqu’à présent rien n’a été entrepris contre eux, selon lui. 300.000 dossiers de corruption ont été déposés au tribunal de première instance de Tunis.