L’Union générale tunisienne du travail (UGTT) a exprimé ce lundi son refus d’une décision prise par le ministère des Affaires sociales. En effet, ce dernier a annulé plusieurs séances de conciliation prévues les 4 et 5 août à Tunis. Ces réunions devaient porter sur des grèves dans les secteurs du transport et de l’agriculture.
Selon l’UGTT, ces annulations ont été décidées de manière unilatérale. L’administration des conflits du travail n’a fourni aucun fondement légal pour justifier cette mesure. De ce fait, le syndicat accuse le ministère d’avoir enfreint l’article 378 du Code du travail. Cet article impose la tenue de séances de conciliation dès le dépôt d’un préavis de grève.
L’organisation syndicale considère cette décision comme une atteinte au droit syndical. Elle alerte également sur les risques de tensions sociales qui pourraient en découler. Elle tient, par conséquent, le gouvernement et le ministère des Affaires sociales pour responsables de toute détérioration du climat social.
Par ailleurs, l’UGTT rappelle l’importance du dialogue social dans la prévention des conflits. Elle appelle à respecter les lois nationales ainsi que les conventions internationales signées par la Tunisie. Il s’agit, selon elle, d’une condition essentielle pour maintenir la stabilité dans les secteurs concernés.
Enfin, la centrale syndicale affirme son soutien total aux mouvements légitimes des travailleurs. Elle se dit prête à défendre leurs droits, qu’ils soient matériels ou moraux. Elle promet aussi de s’opposer fermement à toute tentative de violer la Constitution, les accords internationaux ou la loi encadrant le Conseil national du dialogue social.