Après la protestation officielle du Maroc, place au Parlement européen de dénoncer (hier) les traitements jugés « inhumains et dégradants » imposés par la police tunisienne à des supporters du Wydad Casablanca, le 13 novembre dernier, soit le lendemain de la finale retour de la Ligue des champions d’Afrique, remportée par l’Espérance ST suite à la victoire des tunisois aux dépens des Casablancais (1-0), a rapporté le site europe1.fr.
Selon les eurodéputés, 13 jeunes Marocains ont été victimes « d’actes de violence répétés et publics commis par les forces de l’ordre » lors de leur passage à l’aéroport Tunis-Carthage. Les Marocains, « mains liées et hors d’état de nuire », ont subi une agression extrêmement violente, affirme la résolution adoptée à Strasbourg. Le Parlement, toujours selon la même source, demande aux autorités tunisiennes d’ouvrir une enquête et dénonce, les « graves violations des droits de l’homme » subies par un Tunisien, Zakaria Bouguirra, témoin des faits et ayant « entrepris de filmer la scène sur son téléphone portable afin de la diffuser sur Internet en vue de mettre un terme à l’impunité telle que répandue sous l’ère de Ben Ali ».
Tiens, en parlant de Ben Ali, on se demande bien où sont bien passées ces condamnations au moment où les Tunisiens souffraient le martyre sous le règne de ZABA ? Combien d’enquêtes avaient-on demandé d’ouvrir sur les dépassements et autres tortures orchestrées par la police tunisienne sous les ordres du président déchu ? Pourquoi avait-on fait la politique de l’Autruche au moment où les droits de l’homme étaient bafouées et le tunisien pris en otage dans une prison encerclée à double tour ? Les députés, eux, faisaient alors la fine bouche aux ‘copains’ de MAM.
On n’a rien contre nos amis Marocains et nous tenons à ce que les responsables doivent être montrés du doigt et déférés devant les instances concernées si dépassement avait bel et bien eu lieu. Mais de là à ce que l’UE met en veilleuse des problèmes socio-économiques névralgiques qui secouent le vieux continent pour se rabattre sur des incidents ayant émaillé un match de foot en Tunisie. Il y a là anguille sous roche.