« L’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE) n’a aucune idée sur les modifications qui seront apportées à la loi électoral », c’est ce qu’a déclaré son porte-parole, Mohamed Tlili Mansri dans une interview accordée au quotidien « Le Maghreb », dans son édition de ce mercredi 12 octobre 2022.
A un peu plus de deux mois des élections législatives du 17 décembre, l’ISIE ignore quelles modifications va apporter le président de la République, Kais Saied et veut éviter toute anticipation, comme l’a fait savoir Mansri, rejoignant la position du président de l’ISIE.
Farouk Bouasker, a indiqué, il y a deux jours qu’il n’y aura pas abandon de l’actuelle loi électorale, soulignant que le processus est déjà lancé et que 140.000 parrainages ont été enregistrés.
« On peut agir sur des détails techniques pour limiter les fraudes, mais il est peu probable qu’on abandonne totalement les parrainages. Il vaut mieux ne pas toucher à la loi électorale à ce stade », a-t-il dit, ajoutant que si des réajustements techniques doivent être opérés, il faut le faire après examen de la situation et en prenant en considération l’avis de l’ISIE.
Il est à rappeler que le président de la République, Kais Saïed, a estimé, en recevant, le 8 octobre, la cheffe du gouvernement, nécessaire d’amender la loi électorale au vu des pratiques illégales relatives aux parrainages.
Cette décision intervient suite au communiqué publié par l’ISIE le 6 octobre, dans lequel elle a annoncé avoir découvert que certaines personnes souhaitant se présenter aux élections législatives avaient procédé à une collecte de parrainages avec contrepartie.
Selon Mansri et compte tenu de ces 140.000 parrainages, on doit s’attendre à un nombre très important de candidats aux législatives. Pour l’heure, le sort des parrainages en cas d’amendement du Code électoral reste en suspend en attendant la décision de Kais Saied.