Après le show des salafistes hier devant le palais de La Abdeliyya Ă la Marsa, les Tunisiens s’apprĂŞtent Ă passer un Ă©tĂ© très chaud.
Au show permanent de Carthage et Ă celui, très divertissant, du Bardo, viendra s’ajouter le show de la violence salafiste auquel les Tunisiens ne se sont pas toujours habituĂ©s !!
Si quelques Ĺ“uvres artistiques les ont excitĂ©s Ă un tel point qu’ils ont menacĂ© de brĂ»ler le palais en entier, alors qu’en sera -t-il des femmes dĂ©nudĂ©es sur nos plages, des soirĂ©es endiablĂ©es dans les boites de nuit,des nos fĂŞtes tapageuses et bien arrosĂ©es,ou des spectacles de chants,de poĂ©sie et de théâtre dans nos festivals d’autant plus que le mois saint de Ramadan tombe au beau milieu de l’Ă©tĂ© ? Le Tunisien connu pour ĂŞtre fĂŞtard et bon vivant, s’accommodera-t-il pour ne pas provoquer les plus conservateurs ? La sociĂ©tĂ© tunisienne est elle en train de subir un remodelage visant Ă la changer de l’intĂ©rieur en un modèle calquĂ© sur les sociĂ©tĂ©s des pays du Golfe?
Sur cette atmosphère dĂ©jĂ lourde et cette situation floue et ambiguĂ«, vient se greffer l’appel à « dĂ©fendre la Chariaa » lancĂ©e par Aymen Dhawahri sur la chaĂ®ne Aljazira.Nos intĂ©gristes n’en seront que plus exaltĂ©s !
Comment faire face Ă cette nĂ©buleuse de violence, mĂŞme si elle n’est pour l’instant que sporadique et anecdotique ?
InterrogĂ© sur l’impact de la violence salafiste sur la saison touristique lors d’un dĂ©bat sur la chaĂ®ne Tounesna, le ministre du Tourisme a minimisĂ© l’affaire et s’est mĂŞme enorgueilli du fait qu’aucun touriste n’a Ă©tĂ© attaquĂ© par des salafistes jusqu’Ă prĂ©sent. Faudra-t-il en arriver lĂ pour que les autoritĂ©s prennent une position claire ? Quand certains crient Ă la dĂ©rive,d’autres n’y voient qu’un phĂ©nomène passager auquel il ne faut surtout pas donner de l’importance, un « show » qui ne perdurera pas.Les Tunisiens finiront par s’habituer