Le porte-parole du tribunal de première instance de Sfax 1, Faouzi Masmoudi, a indiqué, aujourd’hui, sur les ondes de Diwan fm, que parmi les étrangers en situation irrégulière, arrêtés, figurent des Tunisiens.
Il s’agit de propriétaires de maisons ou d’employeurs, qui accueillent des travailleurs étrangers en violation de la loi sur la résidence en Tunisie sachant que la loi tunisienne impose à quiconque l’obligation d’informer les autorités sécuritaires de l’hébergement d’étrangers, même gratuitement.
Le juge Faouzi Masmoudi a précisé que les accusés tunisiens qui hébergent des étrangers sans avoir informé les autorités sécuritaires sont passibles de peines de prison n’excédant pas 15 jours en plus d’une amende, tandis que les étrangers qui ont été pris en situation irrégulière, ils peuvent écoper d’une peine allant jusqu’à 6 mois de prison.
69 étrangers en garde à vue
Par ailleurs, le procureur adjoint au tribunal de première instance de Kasserine, Riadh Nouioui, a confirmé, aujourd’hui, sur les ondes de Mosaique fm, que le ministère public avait autorisé le placement en garde à vue de 69 étrangers pour avoir franchi illégalement la frontière.
Ces étrangers ont été arrêtés dans la région de Kasserine durant les deux derniers jours à l’heure même d’autres étrangers soupçonnés d’être entrés illégalement sur le territoire tunisien, ont été arrêtés aujourd’hui et attendent leur comparution devant les autorités judiciaires.
Les forces de l’ordre relevant du district de la sûreté nationale de Kasserine ont arrêté dans la nuit de mardi 21 à mercredi 22 février, 36 immigrés irréguliers originaires d’Afrique subsaharienne.
« Un plan criminel pour métamorphoser la composition démographique de la Tunisie »
Mardi, le président de la République, Kais Saïed, a présidé une réunion du Conseil supérieur de la sécurité nationale qui a été axé sur l’immigration irrégulière des Subsahariens en Tunisie et les moyens de lutter contre ce phénomène.
« Il y a un dessein criminel préparé depuis le début de ce siècle pour changer la composition démographique de la Tunisie », a-t-il dit lors de cette réunion, ajoutant que « certaines parties ont reçu de grosses sommes d’argent après 2011, afin d’installer en Tunisie les migrants irréguliers subsahariens ».
L’objectif, selon lui, c’est « qu’à travers ces vagues successives d’immigration irrégulière, on cherche à rendre la Tunisie un pays purement africain qui n’appartient plus au monde arabo-musulman.
Kais Saied a souligné la nécessité de mettre fin rapidement à ce phénomène ordonnant toutes les parties concernées, à savoir diplomates, militaires et sécuritaires, à appliquer la loi relative à l’immigration irrégulière.