A l’heure où cette institution médiatique est sur le point de fêter ses 87 ans d’existence, la situation est critique pour le quotidien « La Presse ». Employés sans salaires et sans primes, la tension est à son comble au sein de « Snipe – La Presse ».
C’est le 12 mars prochain que « La presse » fêtera ses 87 ans. A quelques jours de cet anniversaire les employés de « Snipe – La Presse » se débattent dans des problèmes matériels.
Au jour d’aujourd’hui, ils restent sans salaires, sans primes, sans couverture sociale, etc. Et si rien n’est fait de la part des autorités, le journal risque bien de disparaître des kiosques.
« Snipe-La Presse », l’entreprise publique éditrice des journaux La Presse et Assahafa, sous tutelle de la présidence du gouvernement, vit, en effet, depuis 2011 une crise qui s’est amplifiée avec les années. L’Etat, de son côté n’a pas daigné intervenir ni pour réformer l’entreprise ni pour la soutenir.
Cette accumulation de problèmes a atteint son point culminant lorsque les employés de l’entreprise ont constaté qu’ils n’avaient pas reçu leur dernier salaire.
Lundi 6 mars, ils ont exprimé dans une déclaration commune cosignée par le syndicat de base de l’entreprise et la section du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), « leur rejet catégorique des atteintes à ses droits pécuniaires garantis par la loi, réclamant en contrepartie le paiement immédiat des salaires ainsi que de l’ensemble des droits financiers au titre de l’année 2022 ».
Le SNJT a également appelé le gouvernement à réagir pour éviter une aggravation de la situation au sein de l’entreprise, soulignant que les autorités assument la pleine responsabilité des tensions que connaît l’entreprise, et appelant au paiement immédiat des salaires et des arriérés financiers des employés. Il a, également, plaidé pour la mise en place d’un plan de sauvetage pour ce média.
Le syndicat des journalistes a, en outre, dénoncé la politique d’atermoiement du gouvernement ainsi que le non-respect de ses engagements de payer les salaires de février, contrairement à ce qui a été annoncé à plusieurs reprises depuis une semaine.
Il y a une semaine, le ministère des Finances s’était engagé à débloquer sans retard les salaires impayés du personnel de l’entreprise. Grande fût sa surprise de voir que le département des Finances ne pas tenu cet engagement de payer l’intégralité des salaires.
Les employés de « Snipe – La presse » ont également dénoncé la nouvelle offre financière présentée par le département des Finances qui consiste à se contenter de payer les salaires du personnel sans les indemnités prévues par la loi, jugées non justifiées.
Aujourd’hui, alors que la tension est à son comble, le syndicat de base de l’entreprise et le SNJT étudient des mesures d’escalade (port du brassard rouge, sit-in illimité au sein du siège de l’entreprise, etc.).