C’est ce que vient de déclarer Kamel Jendoubi, ministre chargé des relations avec les instances constitutionnelles et la société civile, lors d’une conférence organisée, ce mercredi, en marge de la journée internationale de la lutte contre la corruption célébrée le 9 décembre de chaque année.
Kamel Jendoubi confirme donc les problèmes évoqués par plusieurs spécialistes au sujet de la corruption. D’après le ministre, le lien entre le terrorisme, la contrebande et la corruption a été établi et prouvé.
Pour lui, la corruption est un processus « criminel et destructeur » qui menace aujourd’hui la Tunisie et sa sûreté au même titre que le terrorisme.
« Le terrorisme se nourrit de la contrebande et de la corruption »
C’est la conclusion à laquelle déjà en 2014, était arrivé Mohamed Meddeb, un Général de l’armée à la retraite, lors d’une conférence organisée par le Centre des Études et Recherches Économiques et Sociales (CERES), à Tunis.
Il avait déclaré que la contrebande qui est à l’origine motivée par l’appât de l’argent facile, peut basculer vers le financement, et l’appartenance à un groupe djihadiste.
Il a évoqué le cas de a évoqué le cas de Mokhtar Ben Mokhtar, un contrebandier algérien de cigarettes surnommé Mokhtar Marlboro. Après les cigarettes, il a fait passer des armes et s’est retrouvé en contact avec des terroristes, puis dans le même camp puisqu’ils étaient tous les deux pourchassés par les forces de l’ordre. Il est tout naturellement devenu terroriste à son tour alors qu’il était simple contrebandier.
S.B
