Pour la Tunisie, le recours aux Brics comme alternative au Fonds Monétaire International (FMI) représente une voie limitée dans la carte de financement international », a estimé Ridha Chkondali, professeur d’économie à l’Université Tunisienne.
Dans une interview accordée à l’agence TAP, Chkondali souligne que » le groupe BRICS (Chine, Inde, Russie, Afrique Sud, Brésil), qui n’est pas nouveau dans le monde des alliances internationales et qui constitue, en 2023, une force économique plus puissante que le G7, a un défaut lié essentiellement à la répartition géographique très large de ses pays membres, ce qui rend l’adhésion à ce bloc tributaire de plusieurs avantages et spécificités ».
La Tunisie est depuis plusieurs mois dans l’Attente de la réponse de la FMI pour l’octroi d’un prêt de 1,9 milliard de dinars. Cette attente a suscité le mécontentement d’un nombre de tunisiens qui voient désormais en le bloc BRICS un nouvel espoir et une alternative face à l’atermoiement de la FMI dans l’examen du dossier de la Tunisie.
Chkondali met l’accent sur le virage vers les BRICS, en particulier à la lumière des appels à une adhésion rapide à ce groupe et de son impact sur la carte des financements traditionnels en Europe, dans les pays et auprès des bailleurs de fonds, outre le potentiel d’investissement de ce groupe.