L’affaire de la fillette, âgée de 4 ans, qui a fait, seule, la traversée vers l’île de Lampedusa en Italie, à bord d’une embarcation d’émigration clandestine, est au point mort !
Alors que la petite fille a été placée dans un centre de prévention spécialisé en attendant d’être rapatriée, les autorités italiennes ont chargé un avocat de ce dossier afin de refuser son rapatriement en Tunisie.
C’est ce qu’a annoncé le porte-parole des tribunaux de Monastir, et Mahdia, Ferid Ben Jha, ce mercredi 26 octobre sur les ondes de Shems fm, indiquant que le délégué de la protection de l’enfance va rencontrer, demain, vendredi 28 octobre, un représentant de la justice italienne.
Il aura la charge de présenter tous les éléments prouvant qu’un jugement a été émis par la justice tunisienne attestant de la nécessité du retour de la fillette en Tunisie et de la nécessité de mettre en exécution la décision de la justice tunisienne, dans le cadre de la coopération judiciaire avec l’Italie.
En cas de réticence de la part des autorités italiennes, la justice tunisienne possède plusieurs autres recours, a souligné Ferid Ben Jha.
Lundi dernier, la justice italienne a décidé de placer la fillette sous la tutelle d’une avocate italienne. Une décision a été prise en attendant le parachèvement des différentes procédures judiciaires, alors que la partie tunisienne avait demandé officiellement son rapatriement.
La tutelle est une mesure judiciaire destinée à protéger une personne si elle n’est plus en état de veiller sur ses propres intérêts.
Par ailleurs, le juge d’instruction du Tribunal de première instance de Monastir a décidé d’interdire de voyage, les parents de la fillette. Cette décision intervient pour garantir « le bon déroulement des recherches, étant donné qu’ils sont les seuls à pouvoir identifier le passeur », selon Ferid Ben Jha
Placé en garde à vue, le 22 octobre dernier, le propriétaire de l’embarcation utilisée pour l’opération d’émigration clandestine a fait l’objet d’un mandat de dépôt.