Seifedine Makhlouf, chef de file de la coalition de la Dignité (Al Karama) a tenu une conférence de presse pour mettre les choses au point. Un virage à 180° pour le nouvel allié d’Ennahdha.
Ce jeudi 10 octobre 2019, il a nié avoir appelé à la rupture des relations diplomatiques avec la France lors de sa campagne électorale pour les élections législatives comme il affirmé n’avoir jamais appelé à expulser l’ambassadeur de France et de rompre les relations diplomatiques avec la France.
Il a considéré que les relations entre la Tunisie et la France sont historiques et plus profondes que celles avec n’importe quel autre pays.
Pourtant, le mois dernier, l’ancien candidat à l’élection présidentielle exprimait encore son désir de mettre fin aux accords signés avec la France.
« J’éliminerai les traces de la colonisation et je demanderai à ce que la France présente ses excuses (…) A partir d’aujourd’hui, on sera d’égal à égal (…) Il faut qu’ils reconnaissent que 70 ans après la fin de la colonisation, ils continuent de nous voler (…) », avait-il lancé en affirmant vouloir revoir les accords signés avec la France : « il faudra qu’elle nous accorde des réparations sinon nous annulerons ces accords ».
« Puisqu’ils nous volent notre pétrole, notre sel, nos ressources sortent et qu’il n’y a pas d’argent qui rentre via la Banque centrale, cela montre que la Tunisie est sous occupation » avait fustigé Makhlouf.
« Nous ne sommes pas indépendants politiquement, ni économiquement. Vous appelez ça une moitié d’indépendance, moi j’appelle ça l’occupation » avait-il déclaré.
Aujourd’hui, Seifeddine Makhlouf ne considère plus la France comme un « occupant » mais comme le pays le plus important pour la Tunisie. « Les relations bilatérales entre la Tunisie et la France sont très importantes. La France est le pays le plus important pour la Tunisie », dit-il à présent.