On connait, depuis mardi, l’identité du suspect numéro un dans l’assassinat de Chokri Belaid. Le présumé tueur, toujours en fuite du côté de Jendouba, reste pour l’heure, un mystère. Quel est le mobile qui l’a poussé à passer à l’acte dans le cas où il est vraiment celui que tout le monde recherche ?
Aucune indication n’a été donnée à son sujet si ce n’est le témoignage furtif de son père, interviewvé par la radio Mosaique FM. Selon Taieb Gadhgadhi, son fils Kamel n’a pas le profil d’un tueur. «C’est un bon type qui n’est même pas capable de tuer une poule», affirme-t-il pour décrire un fils quasiment inoffensif.
Cela contraste avec la présentation qui a été faite de lui surtout s’il s’avère que c’est bien lui l’assassin. Diplômé universitaire ayant débuté ses études à Jendouba pour les poursuivre à la Faculté 9 Avril à Tunis où il s’est installé depuis, Kamel Gadhgadhi disposerait d’un cursus rempli, selon les dires de son père, puisqu’il a notamment eu la possibilité d’aller achever sa formation académique aux États-Unis. Toujours selon les dires de son père, il aurait même reçu une offre pour intégrer le ministère de l’Intérieur.
Sur un plan plus personnel, le présumé assassin, a semble-t-il, coupé les ponts avec son père qui affirme ne l’avoir vu que rarement depuis longtemps. « Lui et ses frères préfèrent aller chez leur mère », ajoute le père.
Pour l’heure, Kamel Gadhgadhi court toujours alors qu’il a été localisé par les forces de sécurité. Son arrestation permettrait de lever le voile sur de nombreux mystères notamment à propos des commanditaires.
Concernant un éventuel activisme religieux, son père affirme ne plus connaître son fils pour pouvoir indiquer tout changement dans sa personnalité ou ses habitudes.