L’Union Populaire Républicaine a, dans un communiqué rendu public ce mercredi 27 janvier, estimé que le chef de l’Etat Kais Saied constitue une « menace à la démocratie ».
Pour ce parti, le président de la République est en train d’introduire l’institution de la présidence de la République dans des conflits politiques au détriment de l’unité nationale.
L’UPR dénonce « le discours populiste » du chef de l’Etat lors de la réunion du conseil de sécurité nationale, s’opposant « aux messages de division ».
Lors d’un dernier conseil de sécurité nationale, le chef de l’Etat avait menacé de ne pas convoquer les ministres liés à des soupçons de corruption pour prêter serment. Cette annonce a été à l’origine d’une crise politique puisque la prestation de serment est une procédure constitutionnelle nécessaire.
En dépit de ces « menaces présidentielles », le chef du gouvernement Hichem Mechichi a décidé de ne pas opérer aucun changement sur son remaniement et de forcer la main du chef de l’Etat en optant pour un passage en force, jouissant d’une majorité parlementaire assurée par son coussin politique, dont notamment Ennahdha et Qalb Tounès.
Selon les dispositions de l’article 89 de la Constitution, le chef et les membres du gouvernement prêtent devant le président de la République le serment qui suit : « Je jure par Dieu Tout-puissant de travailler fidèlement pour le bien de la Tunisie, de respecter sa Constitution et sa législation, de veiller scrupuleusement sur ses intérêts et de lui devoir allégeance ».