Mercredi dans la nuit, un mouvement de panique s’est emparé de l’avenue Bourguiba, après qu’un plaisantin ait lancé un pétard à l’intérieur de la galerie commerciale du Palmarium, faisant croire à un attentat.
Le mouvement de foule s’est propagé sur l’avenue et s’est transformé en panique générale.
Ce dont ont profité de nombreux pickpockets qui semblaient à l’affût et ont agressé des citoyens en s’attaquant aussi à des vitrines de commerces.
Une ruse de pickpockets pour créer la panique et en profiter ?
Le calme est rapidement revenu sur l’avenue suite à l’intervention rapide des forces de l’ordre. De plus, le ministre de l’Intérieur s’est déplacé en personne sur les lieux pour rassurer la population. Ses déclarations rapides et précises ont permis au public de comprendre la nature de l’incident.
Le plaisantin du Palmarium est maintenant sous les verrous. L’enquête montrera s’il s’agissait d’une farce stupide qui devrait lui coûter très cher ou bien s’il s’agit d’un acte concerté avec les bandes qui sévissent depuis longtemps sur toutes les avenues de Tunis, une ville à la merci des gangs de contrebandiers qui font la pluie et le beau temps au centre-ville.
La clochardisation du centre-ville de Tunis
Cette dernière constatation s’impose, car rien de cela n’arriverait si le centre-ville était durablement nettoyé de la délinquance qui y fleurit et clochardise toute une ville.
Malheureusement, l’aspect spectaculaire de l’incident d’hier soir n’est qu’un arbre malsain qui cache une forêt nauséabonde, une ville en chute libre que dominent impunément toutes sortes de bandits déclarés et de délinquants à leur solde.
Une action musclée est de nature à rétablir la confiance chez les habitants et commerçants du centre-ville, une action durable qui aille jusqu’à la racine du mal pour restaurer la quiétude.
Car, cette sale ambiance au centre-ville fait partie d’une équation plus large qui cherche à démontrer que l’État ne parviendra plus à contrôler les délinquants et que les protections de ces derniers sont plus fortes que les pouvoirs publics.
Après ce grave incident du Palmarium, il est temps que l’autorité soit rétablie dans une ville malade, phagocytée par les métastases successives de la délinquance et du banditisme.
*Photo d’illustration, FB – Rue Tunisienne