Alors qu’il ne bénéficie pas encore d’une autorisation légale de se constituer en parti politique, le Parti Ettahrir, d’obédience islamiste, a tenu ce dimanche son congrès après avoir reçu le feu vert de la part des « autorités régionales, le délégué puis le gouverneur de Tunis », comme l’a bien annoncé le président du parti Ridha Belhaj sur Mosaique Fm.
Il est évident que dans le contexte « révolutionnaire » actuel par lequel passe notre pays, il nous a été permis de constater pas mal de dépassements, la loi paraissant avoir été relégué aux oubliettes et les acteurs politiques, du moins certains d’entre eux, font, en quelque sorte fi, de son existence même.
Il faut dire que leurs auteurs bénéficient d’un laxisme certain de la part des autorités concernées qui ne trouvent aucune objection à permettre ces manifestations alors que la logique juridique et la légalité ne peuvent tolérer l’organisation d’un congrès que si la structure intéressée possède une existence légale.
De plus, et en attendant qu’une décision claire et définitive soit prise à l’égard du Parti Ettahrir par le pouvoir en place, lui qui a sollicité une autorisation légale, il faut se rappeler que ce Parti appelle à la restauration du Califat comme le suggèrent les différentes interventions qui ont été présentées lors de ce congrès. Autrement dit, il ne s’intègre pas dans la logique démocratique, mais dans une logique tout à fait inverse, le concept de démocratie étant complètement étranger à sa littérature.
Or, la démocratie présume un consensus sur le modèle politique et social, et un accord sur les fondements de l’État. Or, ce Parti, Ettahrir, ne reconnaît ni la Tunisie, ni l’État qui ne font partie que d’un ensemble plus vaste, le Califat islamique…