Prévue initialement à 20 heures du soir, la conférence de presse destinée à donner la composition du nouveau gouvernement ne s’est tenue que 3 heures après avec l’apparition de Ali Laaraeydh au Palais de Carthage qui n’a pas dit grand-chose sur la nouvelle équipe gouvernementale.
Il s’est contenté d’annoncer que le consensus sur les personnes, les principes, les programmes et les actions à mettre en œuvre avait été atteint. D’après le président du gouvernement, il manque quelques touches à apporter pour parachever la démarche suite à quoi, il prévoit de soumettre le projet de remaniement au président pour approbation dans la journée du vendredi qui correspond à la date buttoir, selon la loi constitutionnelle sur l’organisation des pouvoirs.
Avant la tenue de cette conférence, Khalil Zaouia, ministre des Affaires sociales dans le gouvernement d’expédition des affaires courantes, a livré un avant goût prometteur. En réponse à une question qui lui a été posée à ce sujet par l’envoyé d’Attounissia TV, il a révélé que les différends qui empêchaient l’élargissement de la Troïka avaient été résolus et qu’en vertu du document convenu dans ce cadre, il est escompté la participation de l’Alliance démocratique qui s’est retirée in extremis en raison du refus de ses propositions.
Selon Mehdi Ben Gharbia, qui était à l’écoute, ces propositions résident dans l’indépendance et la neutralisation effective des ministères de souveraineté, la dissolution des ligues de protection de la révolution et la non reconduction dans le nouveau gouvernement de Sihem Badi et Abdelwahab Mâatar qui ont échoué dans leur mission au sein du gouvernement sortant.
Il semble donc que ces conditions ont été prises en compte et que l’Alliance démocratique pourrait rejoindre le nouveau gouvernement. Les débats sur le plateau d’Attounissia font également état de discorde au niveau des personnes à désigner à la tête du ministère de l’Intérieur et celui de la Justice.