En pleine crise humanitaire, le Maroc a repoussé l’aide proposée par plusieurs pays dont la France et l’Algérie, selon les observateurs, cette décision s’explique par des différends diplomatiques.
S’agit-il de la même situation pour la Tunisie ? En l’absence d’une information officielle et sous silence de la diplomatie tunisienne il faut dire que le Maroc a également repoussé l’aide proposée par la Tunisie.
En effet, le ministère marocain des Affaires étrangères a annoncé récemment la liste des pays que le Maroc a accepté de recevoir leurs aides, la Tunisie n’y figure pas.
« Le Maroc a accepté, dans cette phase, les aides proposées par les pays amis, le Qatar, l’Espagne, le Royaume Unis et les Emirats Unis », a-t-on communiqué.
Pour sa part, un haut responsable marocain a déclaré à un journal local que le Maroc a décidé de suivre une approche sélective pour accepter les aides proposées par différents pays « d’autant plus que d’autres régions dans le monde en ont besoin ».
Sauf que selon d’autres sources, le Maroc a décidé de repousser les aides proposées par certains pays, au vu des divergences diplomatiques. En France, on explique cette situation par le froid diplomatique entre Paris et Rabat.
« Les relations entre la France et le Maroc ne sont pas bonnes, et ce, malgré les liens culturels. Le roi ne pardonne pas à Emmanuel Macron son refus de reconnaître la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental. L’Espagne, le Royaume-Uni et le Qatar l’on fait. Et puis, il y a l’affaire des visas. Le Maroc en veut à la France, car elle a restreint les conditions de visas octroyés à ses ressortissants », rapporte la journaliste Agnès Vahramian.
Pour sa part, la diplomatie algérienne a annoncé officiellement que le Maroc a refusé les aides proposées par Alger pour assister les efforts de sauvetage. Les parties algériennes, en rupture diplomatique avec Rabat, annoncent tirer les lecons nécessaires de cette décision.
Tout ça laisse croire que le Maroc a également refusé l’aide tunisienne, si on rappelle que les deux pays ont connu un incident diplomatique au sujet du dossier du Sahara Occidental.
Pourtant, la Tunisie était parmi les premiers pays à proposer une telle aide. Une équipe relevant du Croissant rouge tunisien devait être dépêchée dans les zones sinistrées pour participer aux opérations de prise en charge des blessés.
Des équipes de la Protection Civile tunisienne devaient également se rendre vers le Maroc, pour soutenir les efforts de recherche et de secours. Les équipes se composent de 50 agents et cadres de l’unité spécialisée, 6 médecins de la protection civile et 4 canins.