Le journal « Al Oula Attounsissia » fait partie de journaux qui ont vu le jour après le 14 janvier, profitant du départ de Ben Ali pour pouvoir exister.
Mais voilĂ , neuf mois après le dĂ©part, tout n’est pas aussi rose que l’on pourrait penser pour eux.
« Al Oula » a, vendredi dernier, lancer un cri d’alarme Ă sa Une, une sorte d’appel Ă l’aide !
Ce journal connaît des difficultés financières à cause de sa ligne éditoriale. Ces difficultés l’emmènent peu à peu vers sa disparition.
En effet, pour le directeur de « Al Oula », ce que vit son journal est une atteinte Ă la libertĂ© d’expression. Les pratiques adoptĂ©es, contre ce journal indĂ©pendant, sont les mĂŞmes qu’au temps de Ben Ali. Ces pratiques benalistes sont reproduites par des personnes (qui Ă©taient dĂ©jĂ Ă leur diffĂ©rent poste sous l’ancien rĂ©gime dont elles Ă©taient proches) qui veulent empĂŞcher toute Ă©mergence d’une presse indĂ©pendante, capable de rĂ©pondre aux attentes du peuple tunisien, Ă son aspiration Ă la libertĂ© d’expression et d’opinion et Ă une presse libre et plurielle.
Le journal évoque aussi les problèmes rencontrés par son édition et sa distribution ainsi que ceux liés à la publicité publique et politique.
Tous ces problèmes se dressent comme un obstacle sĂ©rieux Ă l’instauration du pluralisme dans le domaine de l’information.
« Al Oula » pointe de doigt le fait que les journaux non financĂ©s directement par des hommes d’affaires, par le passĂ© proches de Ben Ali, ont beaucoup de mal Ă exister. Et ce, mĂŞme si l’ATCE n’est plus lĂ pour tout verrouiller, le système de la rĂ©partition impartiale de la publicitĂ© publique et privĂ©e est le mĂŞme que sous l’ère Ben Ali. Il faut signaler qu’il en est de mĂŞme pour certains journaux indĂ©pendants qui existent depuis des dĂ©cennies.
Pour rappel, selon la TAP, 88 périodiques, entre quotidiens, hebdos, bimensuels et mensuels, ont reçu le récépissé légal pour publication, après le 14 janvier.
