L’ancien diplomate Abdallah Laabidi a livré, vendredi 12 septembre 2025, son analyse sur la flottille Soumoud et les réactions suscitées par son arrivée en Tunisie.
Invité sur les ondes de Jawhara fm, il a estimé que cette initiative avait sans aucun doute irrité Israël et ses alliés. Mais selon lui, au-delà de l’effet médiatique, ses répercussions risquent d’avoir des conséquences politiques tangibles.
« Il suffit de voir la cadence des visites officielles en Tunisie : en l’espace de 48 heures, nous avons accueilli deux délégations représentant des camps totalement opposés dans leurs alliances et leurs intérêts », a-t-il souligné.
L’Occident, le Moyen-Orient et la question des institutions
Poursuivant son intervention, Laabidi a mis en avant une différence fondamentale entre les pays occidentaux et ceux du Moyen-Orient : la solidité institutionnelle. Il a affirmé que les États-Unis ne s’intéressent au Moyen-Orient qu’en raison de ses ressources, ajoutant que la durée de vie des « mini-États » créés dans la région correspond, selon lui, à celle de leurs richesses naturelles. Il a rappelé que l’ancien président américain Donald Trump avait même suggéré un partage des revenus du pèlerinage.
Des manifestations perçues comme symboliques
L’ex-diplomate a également comparé certaines luttes actuelles à des actes symboliques sans impact durable. « La Pologne qu’ils défendent aujourd’hui a disparu de l’histoire pendant soixante ans », a-t-il rappelé, avant de qualifier les manifestations, les protestations et la flottille Soumoud de simples démonstrations « folkloriques », offrant un exutoire provisoire aux populations opprimées.
Un appel à un véritable changement
En conclusion, Abdallah Laabidi a affirmé qu’au lieu de se contenter de ce qu’il appelle des actions folkloriques, les peuples arabes gagneraient davantage à œuvrer pour transformer leurs régimes politiques.
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