L’ancien député de la coalition Al-Karama, Rached Khiari, a quitté la prison ce samedi 22 novembre 2025, après avoir purgé l’intégralité de sa peine. Son avocat, Maître Samir Ben Amor, l’a annoncé hier dans un post Facebook. Cette sortie marque la fin d’une période judiciaire marquée par plusieurs condamnations pour des propos tenus sur les réseaux sociaux.
Un jugement en appel qui lui coûtait huit mois
La libération de Khiari intervient après l’exécution d’un verdict prononcé par la chambre correctionnelle de la Cour d’appel de Tunis. Cette juridiction l’avait condamné à huit mois de prison dans deux affaires distinctes, toutes deux liées à des accusations d’“atteinte à autrui” via les réseaux sociaux : six mois pour la première affaire, deux mois pour la deuxième.
Ce jugement en appel fait suite à des condamnations antérieures. En février 2025, le Tribunal de première instance de Tunis avait déjà infligé à Khiari un an de prison pour des propos jugés offensants publiés sur des plateformes de télécommunication.
Un passé judiciaire chargé
Les démêlés judiciaires de Rached Khiari ne s’arrêtent pas à cette affaire de réseaux sociaux. Depuis plusieurs années, il a été visé par diverses condamnations :
Il a déjà écopé de quatre mois de prison pour avoir diffusé des données personnelles d’une personne sans son accord. En décembre 2022, il a été condamné à trois mois de prison pour avoir critiqué l’armée, accusé d’avoir porté atteinte à l’institution militaire.
Par ailleurs, d’autres jugements plus lourds avaient été prononcés : par exemple, une peine de deux ans pour chèque sans provision, ainsi que d’autres condamnations pour diffamation.
Cette série de peines dessine le portrait d’une figure politique constamment en conflit avec la justice, notamment autour de sa parole publique et de ses critiques virulentes.
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