La Société arabe des industries pharmaceutiques (SAIPH) a tenu, mardi à l’hôtel Africa, un point de presse pour évoquer le litige qui l’oppose à la direction de la pharmacie et du médicament (DPM) relevant du ministère de la Santé publique et aux laboratoires français Servier.
Ce litige concerne le retrait par la DPM à la Société arabe des industries pharmaceutiques de quatre autorisations de mise sur le marché (AMM) suite à une décision des laboratoires Servier de résilier leur contrat avec SAIPH. Ce retrait, et c’est ce que dénonce principalement le directeur général de la SAIPH, Ramzi Sendi, a été suivi par l’attribution, par la DPM, à un autre laboratoire des mêmes AMM.
La SAIPH, qui a saisi, notamment, le tribunal administratif, estime de tels « agissements » comme une transgression de la législation en vigueur, elle dénonce, à ce propos le non-respect des lois par la DPM et le ministère de la Santé ainsi que la mise en péril, intentionnelle, de l’industrie pharmaceutique nationale en général et de la SAIPH en particulier par le ministère et la même DPM.
Outre qu’elle considère ces faits comme un signal négatif aux investisseurs, la SAIPH déplore ces pratiques qui consacrent la mainmise de multinationales du médicament , dont Servier, sur le marché pharmaceutique tunisien.
Appuyée dans sa démarche, entre autres, par l’UGTT, dont le secrétaire général adjoint, Belgacem Ayari, était présent au point de presse, la SAIPH a tiré une sonnette d’alarme quant à la menace de disparition progressive d’une industrie pharmaceutique nationale qui ne cesse de faire ses preuves.