Le Japon a décidé d’octroyer à la Tunisie, deux prêts d’une valeur globale 48 milliards de yens soit environ 750 millions de dinars (MD). Prêt qui a été approuvé, hier par les Japonais lors de la visite à Tunis du ministre délégué des Affaires étrangères, chargé du Moyen-Orient, de l’Europe et de l’Amérique Nobuo Kishi.
Officiellement, le Japon va accorder ces deux prêts pour « contribuer à la réussite de la démocratisation » par le biais du financement de deux projets, a annoncé, Nobuo Kishi.
Le premier crédit d’un montant de 542 MD sera consacré au projet de construction d’une centrale électrique à cycle combiné à Radès. Projet dont l’enveloppe globale est estimée à 800 MD. Le second crédit s’élevant à 161 MD servira à financer un projet de prévention des inondations à Oued Medjerda.
Remboursable sur 40 ans avec 10 ans de grâce et un taux d’intérêt de 0,6% par an, ces deux prêts sont «l’illustration parfaite de la rivalité qui oppose le Japon et la Chine au sujet de leur influence respective sur le continent africain», constate le site spécialisé Challenges en référence à la lutte d’influence que se livrent ces deux pays.
La Chine dont les échanges avec l’Afrique, sont sept fois plus élevés que le Japon, voit d’un mauvais œil, l’arrivée en fanfare d’un voisin particulièrement «encombrant» qui mise sur l’investissement en Afrique. Les Chinois sont même persuadés que l’offensive japonaise en Afrique a un seul objectif, «courtiser les nations africaines dans l’objectif d’obtenir un siège au Conseil de sécurité des Nations unies».